Ouverture de la célébration
Le signe de Croix
Amen
Préparer son coeur en demandant pardon
« Le Seigneur soit avec vous » 
Liturgie de la Parole
Choix des lectures
L’Alléluia
La profession de Foi Trinitaire
La prière universelle 

Liturgie de l’Eucharistie
La présentation des dons : les offrandes
La présentation des dons : la goutte d’eau
La prière eucharistique
Le dialogue de la préface
La consécration
Les épiclèses
L’élévation
L’anamnèse
La doxologie eucharistique
L’Agneau de Dieu
La communion
Aprés la communion
L’envoi
Temps Pascal

Le lavement des pieds
La vénération de la croix
Le cierge pascal 

 

 OUVERTURE DE LA CELEBRATION

 

LE SIGNE DE CROIX 

Le signe de croix est un des gestes les plus fondamentaux de la prière chrétienne. Toujours fait au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, il rappelle en même temps la mort sur la croix et la résurrection du Christ et la profession de foi Trinitaire. En quelque sorte, c’est un condensé de la foi car en quelques mots les éléments les plus essentiels sont dits.

Il ne s’agit pas d’une parole magique, mais d’une affirmation. La personne qui fait « son signe de croix » exprime sa foi au Dieu trinitaire.

Ainsi, le signe de croix forme un lien entre Dieu et les hommes ; Jésus est médiateur en sa personne offerte. Les chrétiens le réitèrent souvent et ne commencent jamais une liturgie sans le faire solennellement.

Avant la lecture de l’évangile, lors d’une eucharistie, le prêtre trace avec le pouce, un signe de croix sur le livre, puis sur son front, sur ses lèvres et sur son cœur. Ce geste est repris par l’assemblée. Il exprime la volonté de chacun de voir son intelligence s’ouvrir à la Bonne Nouvelle, ses lèvres la proclamer et son cœur la recevoir vraiment.

(Pastorale d’Animation Jeunesse, Canton de Vaud, Suisse) 

AMEN 

« La racine sémitique à l’origine du mot « Amen » exprime tout à la foi la fidélité, la loyauté et la confiance, le fait de se mettre en sureté à l’abri sous la protection de quelqu’un. En disant « Amen » nous exprimons en même temps notre foi et notre confiance en Dieu, nous saluons sa fidélité et nous nous plaçons sous sa protection à l’abri de ses ailes, comme dit le psaume.

Mais cet « Amen » que nous prononçons après le signe de la croix, à la fin des oraisons, en recevant la communion et après la bénédiction traduit aussi notre adhésion collective et individuelle à ce que nous célébrons. Il exprime notre acquiescement à ce qui est dit, notre foi et notre loyauté en retour.

Notre « Amen » c’est notre « oui », notre consentement. S’il est évident que l’on ne peut dire « Amen » à tout dans la vie quotidienne, apprenons néanmoins dans la confiance à Dieu à dire « Amen » à ce qui vient de lui. »

(Le Jour du Seigneur, Frère Philippe Jeannin, Dominicain) 

PREPARER SON CŒUR EN DEMANDANT PARDON

« Ce temps de pardon est souvent assez bref, mais il est important. Il ne s’agit pas bien sûr d’une confession des péchés au sens du sacrement de réconciliation. Chaque membre de l’assemblée est invité à se placer devant Dieu en vérité, comme il est, avec ses infidélités et ses côtés obscurs.

Cet acte est comme une condition préalable à la rencontre qui suit dans la Parole et dans l’Eucharistie. Le prêtre clôt cette étape ‘pénitentielle’ par une parole d’absolution. »

(Guide pour comprendre la Messe, Arnaud Join-Lambert, Mame 2002) 

***

Trois formulations sont proposées au choix, chacune employant des mots différents pour une même démarche :
  Le Je confesse à Dieu (texte du VIe-VIIe siècle) fut longtemps la seule prière pénitentielle ouvrant la messe.
La formule dialoguée :Prêtre : « Seigneur, accorde-nous ton pardon.
Assemblée : Nous avons péché contre toi.
P. : Montre-nous ta miséricorde.
A : Et nous serons sauvés. »
Une triple demande de pardon adressée au Christ, ponctuée par l‘acclamation « Seigneur, prends pitié » ou un texte équivalent.

Le missel permet aussi de procéder à un rite d’aspersion, en mémoire du baptême. 

« LE SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS »

« ‘Le Seigneur soit avec vous’ : C’est une formule très ancienne, une formule de bénédiction qui exprime le plus beau souhait que l’on puisse faire à des chrétiens : que Dieu fasse en vous sa demeure, qu’il vous accompagne, qu’il vous anime ! Cette expression est, en quelque sorte, un résumé de toute la Bible, un condensé de l’Alliance de Dieu avec son peuple… Le dialogue liturgique entre le prêtre et l’assemblée prolonge le dialogue entre Dieu et l’homme : « L’époux et l’Epouse se parlent avant de s’unir dans le mystère. »… Le prêtre, en prononçant ce salut, ouvre largement les bras et les mains ; ce geste signifie et réalise le don de la présence de Dieu. Une communion s’instaure dans l’assemblée… (p. 92-93)
‘La paix soit avec vous’ : Ce sont les mots mêmes de Jésus, le soir de la résurrection, quand il apparaît aux Apôtres apeurés ; il leur dit à deux reprises : « La paix soit avec vous ! » (Jean 20,19.21). Seuls les évêques reprennent liturgiquement cette formule pour manifester qu’ils sont, en droite ligne, les successeurs des Apôtres qui ont eu le privilège de voir de leurs yeux le Christ ressuscité… (p. 96)
‘Et avec votre esprit’ : Dans d’autres langues, comme l’anglais, on répond tout simplement : « Et avec toi aussi »… La formule qu’ils emploient correspond à ce que signifiait à l’origine l’expression « Et avec votre esprit ». En hébreu, le mot « esprit » désigne toute la personne. Progressivement, le sens de cette expression a évolué. Au IVe siècle, saint Jean Chrysostome nous dit que, dans la réponse « Et avec votre esprit », le mot esprit désigne le Saint-Esprit qui a été communiqué au prêtre de façon particulière pour qu’il préside l’Eucharistie au nom de Jésus. »  (p. 97, Pascal Desthieux, « La messe… enfin, je comprends tout !», Ed. Saint-Augustin, 2005)

LITURGIE DE LA PAROLE 

CHOIX DES LECTURES 

En temps ordinaire, nous poursuivons la lecture continue de l’Evangile de l’année (Année B = St Marc avec des compléments tirés de St Jean).

La première lecture de l’Ancien Testament est choisie en fonction de l’Evangile et le psaume en fonction de la première lecture.

La deuxième lecture, en revanche, est choisie indépendamment. C’est la lecture continue de semaine en semaine d’une lettre de St Paul. Pour nous actuellement, il s’agit de la 1ère Lettre aux Corinthiens.

Aux autres temps (Avent, Noël, Carême, Pâques) et fêtes, les lectures sont choisies globalement en fonction d’un thème.

Pour se préparer à la messe, il est bon de retrouver les liens entre les lectures et en particulier pour le temps ordinaire, le lien entre l’Evangile, la 1ère lecture et le psaume.

L’ALLELUIA

« Venant de l’Hébreu et signifiant « Loué soit Dieu », l’Alléluia est très présent dans l’Ancien Testament (par exemple dans les psaumes). Dans l’Eglise, il est le chant de la victoire du Christ sur les puissances de la mort (surtout d’après Ap 19, 1-10). Il a pris naturellement sa place dans la liturgie pour acclamer l’Evangile, qui contient l’enseignement et la vie du Christ. On le chante debout dans ce contexte de résurrection, de vie plus forte que la mort.
L’Alléluia est le chant pascal par excellence, et on le trouve normalement à toutes les messes, sauf pendant le Carême.

A la suite de l’Alléluia, un petit dialogue s’instaure entre 
le diacre (ou le prêtre) et l’assemblée :
Le Seigneur soit avec vous.Et avec votre esprit.
Evangile de Jésus Christ selon saint…Gloire, à toi, Seigneur. 

(Arnaud Join-Lambert, La Messe, Mame 2002, p. 77)

LA PROFESSION DE FOI TRINITAIRE

« Les professions de foi remontent à Jésus, qui a demandé à ses disciples de baptiser. A cette occasion, ils devaient demander une confession de foi explicite, c’est-à-dire foi au Père, au Fils et en l’Esprit-Saint (Trinité).

La base de toutes les professions de foi ultérieures est la « confession » que Jésus est le Seigneur et qu’il a confié une mission aux croyants : ‘Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit’ (Mt 28,19). Toutes les professions de foi de l’Eglise sont un développement de la foi en la Trinité. Elles commencent toujours par confesser le Père, qui a créé le monde et qui le maintient en vie. Elles continuent ensuite avec le Fils qui a apporté la délivrance au monde et à chacun d’entre nous. Elles débouchent sur l’Esprit-Saint, qui est la présence de Dieu dans l’Eglise et dans le monde. »

« Les chrétiens ne prient pas trois dieux différents, mais un seul être unique, qui se manifeste comme trinitaire tout en restant unique. Que Dieu soit trinité, nous le savons par Jésus-Christ. Lui, le Fils, parle de son Père dans le ciel (moi et le Père, nous sommes un, Jn 10,30). Il le prie et nous offre l’Esprit-Saint qui est l’amour du Père et du Fils. C’est pourquoi nous sommes baptisés au nom du Père et du  Fils et de l’Esprit-Saint (Mt 28,19). »

(Youcat, Catéchisme de l’Eglise catholique pour les jeunes : n°27 et 35).
 LA PRIERE UNIVERSELLE

   « Il s’agit donc bien de la prière du peuple, de l’assemblée, qui intercède pour les besoins du monde et des membres de la communauté.
    Cette prière est universelle, parce qu’elle s’élargit à la mesure de l’Eglise universelle. Elle n’est donc pas d’abord une prière pour nous, pour nos propres besoins, mais une prière pour le monde, pour l’univers tout entier.
    Les intentions sont lues par le diacre ou par un lecteur. Elles peuvent être dites par les membres de l’assemblée lors d’une prière spontanée. Si vous devez composer des intentions de prière universelle, la Présentation Général du Missel Romain (n° 70) vous suggère de prier :
a. Pour les besoins de l’Eglise, pour ses pasteurs et ses fidèles ;
b. Pour les dirigeants des affaires publiques, afin qu’ils œuvrent pour une vraie paix dans la justice, et pour le salut du monde entier ;
c. Pour tous ceux qui sont accablés par une difficulté ;
d. Pour la communauté locale, pour ses défunts et pour ses besoins particuliers.
Après chaque intention, l’assemblée prie en chantant un refrain ou en restant simplement en silence. »

(Pascal DESTHIEUX, « La messe… enfin je comprends tout »,
Ed. St-Augustin, 2005,
p. 184-187)

LITURGIE DE L’EUCHARISTIE

LA PRESENTATION DES DONS, LES OFFRANDES 

« Regarde avec bonté, Seigneur, les dons de ton Eglise qui ne t’offre plus ni l’or, ni l’encens, ni la myrrhe, mais celui que ces présents révélaient, qui s’immole et se donne en nourriture : Jésus, le Christ, notre Seigneur. »

(Prière sur les offrandes de l’Epiphanie). 

« En devenant mystérieusement le Corps et le Sang du Christ, les signes du pain et du vin continuent à signifier aussi la bonté de la création. Ainsi, dans l’Offertoire, nous rendons grâce au créateur pour le pain et le vin, fruit « du travail de l’homme, mais d’abord « fruit de la terre » et de la vigne », dons du Créateur.
(Catéchisme de l’Eglise Catholique n°1333). 

« L’Eglise, qui est le Corps du Christ, participe à l’offrande de son Chef. Avec Lui, elle est offerte elle-même tout entière. Elle s’unit à son intercession auprès du Père pour tous le hommes. Dans l’Eucharistie, le sacrifice du Christ devient aussi le sacrifice des membres de son Corps. La vie des fidèles, leur louange, leur souffrance, leur prière, leur travail sont unis à ceux du Christ et à sa totale offrande, et acquièrent ainsi une valeur nouvelle »

(Catéchisme de l’Eglise Catholique n°1368). 

Le pain, le vin et la quête apportés en procession signifient notre désir de nous unir à l’offrande du Christ.

PRESENTATION DES DONS,  LA GOUTTE D’EAU 

« Le diacre, ou le prêtre, verse le vin et un peu d’eau dans le calice, en disant à voix basse :

« Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité. »

(Missel Romain).

Pourquoi cette eau dont il n’est pas fait mention dans les récits évangéliques de la Cène ?

Certes le vin employé par Jésus devait être de ces vins forts de Palestine qui exigent d’être coupés avec de l’eau. Mais cette adjonction d’eau, probable historiquement et dont saint Justin fait déjà mention au IIème siècle, a surtout reçu une valeur symbolique. Elle rappelle le sacrifice du Christ qui de son côté ouvert laissa couler du sang et de l’eau (Jn 19,34).

Pour les orientaux elle signifie les deux natures du Christ, l’eau de son humanité étant jointe au vin de sa divinité. Chez les latins, elle exprime davantage l’union de l’Eglise au sacrifice du Christ. La messe est en effet le sacrifice de toute l’Eglise et cette petite goutte d’eau dans le calice : c’est nous !

« Nous voyons que par l’eau c’est le peuple qu’il faut entendre, explique saint Cyprien (+ 257) et par le vin, le sang du Christ. Quand on mêle l’eau au vin dans le calice, c’est le peuple qui ne fait plus qu’un avec le Christ, c’est la foule des croyants qui se joint et s’associe à celui en qui elle croit. (…) Ainsi donc, quand on consacre le calice du Seigneur, on ne peut pas plus offrir l’eau toute seule que le vin tout seul ; si on n’offre que le vin, le sang du Christ se sépare de nous, s’il n’y a que de l’eau c’est le peuple qui se sépare du Christ.»

(www.catholique.org)

LA PRIERE EUCHARISTIQUE 

La prière eucharistique est souvent perçue comme un long monologue récité par le prêtre. (…) Il est bon de rappeler que celui-ci ne fait que prononcer des paroles au nom de toute l’assemblée ; il parle toujours à la première personne du pluriel : « Nous te présentons…nous t’offrons… »

La prière eucharistique est une action. C’est d’abord l’action de Jésus qui, lors du dernier repas, prit le pain (cf. présentation des dons), rendit grâce (prière eucharistique), le rompit (fraction du pain) et le donna (communion). Et ensuite, une action de toute l’assemblée qui s’unit à l’offrande du Christ et rend grâce avec lui et pour lui.

La prière eucharistique est également, comme son nom l’indique, une prière, et donc pas une histoire racontée ou une lecture. Le prêtre ne s’adresse pas à l’assemblée, mais à Dieu le Père au nom de l’assemblée. Cette prière s’enracine dans la tradition de la liturgie juive et dans des prières chrétiennes très anciennes.

(Pascal Desthieux, « La messe… enfin, je comprends tout !», Ed. Saint-Augustin, 2005)

LE DIALOGUE DE LA PREFACE

    « La prière eucharistique commence par un dialogue. C’est le dialogue le plus important de la liturgie ; nous le trouvons dans toutes les liturgies chrétiennes depuis la plus haute antiquité. Toute la prière eucharistique repose sur ce dialogue qui permet au célébrant et à l’assemblée de vérifier leur cohésion.
    « – Le Seigneur soit avec vous !    – Et avec votre esprit. » […]
    « – Elevons notre cœur !    – Nous le tournons vers le Seigneur. »
L’invitation… nous vient du livre des Lamentations : « Elevons notre cœur et nos mains vers le Dieu qui est au ciel. » (3, 41). Il  s’agit d’un mouvement de conversion : les croyants sont invités à abandonner leurs soucis, préoccupations et attachements pour se mettre en quelque sorte « à la bonne hauteur », suivant la parole de saint Paul : « Tendez vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre » (Colossiens 3,2) par sa réponse, l’assemblée manifeste qu’elle adhère à cet appel du célébrant et qu’elle veut tourner son cœur vers le Seigneur et s’attacher à lui seul.
    « – Rendons grâce au Seigneur notre Dieu !  – Cela est juste et bon. » 

LA CONSECRATION 

Qu’est-ce que la consécration ?

La consécration est le renouvellement, par le ministère du prêtre, du miracle opéré par Jésus-Christ changeant à la dernière Cène le pain et le vin en son Corps et en son Sang adorables par ces mots :  » Ceci est mon Corps ; ceci est mon Sang « .
Qu’est-ce donc que l’hostie avant la consécration ?

L’hostie, avant la consécration, c’est du pain.
Après la consécration qu’est l’hostie ?

Après la consécration, l’hostie est le vrai Corps de Notre Seigneur Jésus-Christ sous les espèces du pain.
Dans le calice avant la consécration, qu’y a-t-il ?

Dans le calice, avant la consécration, il y a du vin avec quelques gouttes d’eau.
Après la consécration, qu’y a-t-il dans le calice ?

Après la consécration, dans le calice, il y a le vrai Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ sous les espèces du vin.
Quand se fait le changement du pain au Corps et du vin au Sang de Jésus-Christ ?

Le changement du pain au Corps et du vin au Sang de Jésus-Christ se fait au moment même où le prêtre, pendant la sainte Messe, prononce les paroles de la consécration 

 (Catéchisme de Saint Pie X)

LES EPICLESES 

Si la consécration du pain et du vin rend réellement présent le Christ, c’est par l’action de l’Esprit saint. C’est la raison pour laquelle les prières eucharistiques ont deux invocations de l’Esprit saint, appelées épiclèses. La première épiclèse, la plus importante, est dite sur le pain et le vin, accompagnée d’une imposition des mains par le prêtre, avant le récit d’institution. La seconde est dite sur l’assemblée, après le récit de l’institution [de l’Eucharistie]. Ces prières sont essentielles à toute messe :

« Toi qui es vraiment saint, toi qui es la source de toute sainteté, Seigneur, nous te prions : sanctifie ces offrandes en répandant sur elles ton Esprit ; qu’elles deviennent pour nous le Corps et le sang de Jésus, le Christ, notre Seigneur. » (Prière Eucharistique n°2, épiclèse sur le pain et le vin)

[…] Humblement, nous te demandons qu’en ayant part au Corps et au Sang du Christ, nous soyons rassemblés par l’Esprit saint en un seul Corps. (épiclèse sur le peuple).

(Guide pour comprendre la Messe, Arnaud Join-Lambert, Mame 2002)

L’ELEVATION

L’élévation du Corps puis du Sang du Christ après la consécration du pain et du vin permettent d’accueillir dans la foi et d’adorer le Christ qui s’est rendu présent. « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moise dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit, obtienne par lui la vie éternelle » Après avoir adoré silencieusement en regardant l’Hostie puis le Calice, on s’incline profondément. Là, où c’est possible, il est bon de s’agenouiller pendant la consécration puis de se relever au moment de l’Anamnèse. 

L’ANAMNESE

« Il est grand le mystère de la Foi !
Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus ,
 Nous célébrons ta résurrection,
nous attendons ta venue dans la gloire » 

L’anamnèse est une acclamation directement adressée au Christ (la seule avec le Kyrie, une partie du Gloria et l’agneau de Dieu !).

Juste après la consécration du pain et du vin, nous rappelons le salut que Jésus nous donne par sa mort et sa résurrection, salut à déployer dans le monde grâce à l’Eucharistie, jusqu’à son retour dans la gloire. 

LA DOXOLOGIE EUCHARISTIQUE 

« On entend par doxologie une parole (logos) de gloire (doxa) adressée à quelqu’un, ici à Dieu le Père :

« Par lui, avec lui et en lui, à toi, Dieu le Père tout-puissant dans l’unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire, pour les siècles des siècles. »

Ces mots tout simples sont à la fois un grand condensé de prière chrétienne et un mini-traité de théologie trinitaire. Toute l’orientation d’une vie chrétienne en communion avec Dieu y est retracée : il n’y a pas d’autre chemin que le Christ pour que tout en nous soit une louange au Père, union rendue possible par le force de l’Esprit Saint.

Cette prière fait partie de la prière eucharistique et est prononcée ou chantée par le prêtre seul (avec les prêtres concélébrant). Le Missel porte une petite indication à la suite de cette prière : « le peuple ratifie la prière eucharistique en disant : Amen ». Le Amen manifeste aussi bien notre foi que notre louange …. Saint Jérôme témoignait au Vème siècle que le Amen de l’assemblée résonnait comme un coup de tonnerre dans les basiliques romaines ! « 

 (guide pour comprendre la Messe, Arnaud Join-Lambert, Mame 2002)

L’AGNEAU DE DIEU 

« Pourquoi chante-t-on ‘Agneau de Dieu’ avant la communion ?

Le chant de l’Agneau de Dieu – en latin Agnus Dei – accompagne la fraction du pain, plus généralement de l’hostie. Il est habituellement repris trois fois, mais peut durer tout le temps de la fraction. Il se termine par  » Prends pitié de nous  » et, la dernière fois, par  » Donne-nous la paix « .

Ce chant reprend les mots de Jean Baptiste pour désigner Jésus à ses disciples : ‘Voici l’Agneau de Dieu’. L’agneau de Dieu, c’est l’Agneau pascal, mais aussi la figure du Serviteur souffrant portant nos souffrances, chargé de nos douleurs, conduit à la mort.

Au moment de la communion, c’est bien le Seigneur Jésus qui a pris sur lui le péché du monde et qui a donné sa vie pour nous que l’on désigne ainsi. Alors le fidèle qui s’avance pour communier prend mieux conscience du don qui lui est fait dans l’eucharistie et se sent à son tour invité à suivre le Seigneur, comme les premiers disciples. »

(Le Jour du Seigneur, Frère Philippe Jeannin,Dominicain) 

LA COMMUNION 

« Les fidéles, contrairement aux ministres ordonnés, ne prennent pas le corps du Christ, il le reçoivent du ministre qui le leur donne. Ce beau geste, à mettre en relation avec le dernier repas  où les disciples ont reçu le pain et le vin des mains de Jésus, rapelle que l’Eucharistie est un don, le don du Christ à la Cène et à la Croix. Aucun don n’est plus précieux que celui-là.

Chacun choisit, selon l’usage local et sa propre sensibilité, de recevoir la communion dans la bouche, suivant l’habitude prise au Moyen Age, ou en tendant les mains comme l’Eglise l’autorise depuis la réforme liturgique aprés Vatican II, et selon la coutume très ancienne des chrétiens.

Ainsi, saint Cyrille, évêque de Jérusalem au IVème siécle, explique aux néophytes :

‘Lorsque tu t’avances, ne t’approche pas les mains ouvertes ni les doigts écartés. Mais avec la main gauche, fais un trône pour la droite qui va recevoir le Roi. Reçois le corps du Christ dans le creux de ta main et réponds : Amen.' »

(Pascal Desthieux, « La messe… enfin, je comprends tout !», Ed. Saint-Augustin, 2005)

APRES LA COMMUNION 

« Après avoir reçu un si grand ‘Trésor’, il est bon de s’arrêter un moment, afin de pouvoir réaliser ce qui vient de se passer, d’accueillir la présence du Seigneur qui vient demeurer en nous. Tous les liturgistes … insistent sur l’importance du silence qui suit la communion. (…) 

Ayant reçu le Seigneur, étant si intimement unis à lui, nous pouvons tout lui confier. Nous pouvons intercéder pour ceux qui souffrent, et même communier pour ceux qui ne viennent pas, en demandant à Dieu de déverser dans leur cœur les mêmes grâces que nous recevons. (…) 

Vous comprenez … l’importance de ce temps de silence après avoir reçu le Seigneur. Silence de recueillement. Silence d’intimité avec le Christ. Silence de contemplation et d’adoration. Silence d’intercession. Quel dommage que le silence de l’après-communion ne soit pas respecté, ou qu’il soit si bref qu’on ait à peine le temps de s’y abreuver ! Dix, quinze secondes…, comme si l’on était pressés de repartir ! C’est dans le silence que Dieu travaille les cœurs et agit. Il est temps de redécouvrir la valeur du silence dans la liturgie. »

(Pascal Desthieux, « La messe… enfin, je comprends tout !», Ed. Saint-Augustin, 2005)

L’ENVOI 

« La messe se termine par les paroles d’envoi, qui sont normalement prononcées par le diacre (ou par le prêtre par défaut) : « Allez, dans la paix du Christ. » La version originale latine est plus concise mais aussi plus crue : Ite, missa est, « Allez, c’est le renvoi ». En effet, (…), le mot latin missa signifie « action de laisser aller », « renvoi ». Le Seigneur nous envoie, comme il a envoyé autrefois ses disciples : « Allez dans le monde entier, proclamez l’Evangile à toute la création. » (Marc 16,15) »

(Pascal DESTHIEUX, « La messe… enfin je comprends tout », Ed. St-Augustin, 2005, p. 307)

 

LE TEMPS PASCAL

LE LAVEMENT DES PIEDS 

Rite facultatif inséré dans la messe du Jeudi saint, après l’homélie. Le célébrant reproduit le geste du Seigneur Jésus lavant les pieds de ses apôtres : cette action symbolique manifeste avec évidence que le Seigneur se veut le Serviteur de ses disciples en vue de leur salut ; à leur tour, les apôtres devront se mettre au service du salut de tous (Jn 13, 12-16). Pendant que le célébrant procède au lavement des pieds de douze hommes (ou moins) représentant les apôtres, on chante des antiennes qui soulignent l’importance de l’amour fraternel.

(www.liturgiecatholique.fr)

LA VENERATION DE LA CROIX 

L’instrument du supplice de Jésus est devenu le symbole de la Rédemption, signe parfait de l’amour de Dieu pour nous et de l’amour du Fils incarné pour le Père. Le rite dé l’adoration de la Croix, au centre de la liturgie du Vendredi saint dans l’après-midi, donne bien le même ton de victoire que le récit de la Passion selon saint Jean : élevé de terre, le Christ attire tout à lui. La liturgie toute entière repose sur le Mystère de la Croix et de la Résurrection, aussi ne doit-on pas s’étonner devant l’omniprésence de la Croix et des croix dans les diverses célébrations liturgiques. Il ne s’agit pas d’un quelconque dolorisme ecclésial, mais d’un regard pascal, fasciné par le réalisme de l’amour qui ne cesse de nous sauver.

(Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie, article « Croix»)

LE CIERGE PASCAL 

Le Cierge pascal (c’est-à-dire le cierge de Pâques), symbolise le Christ ressuscité victorieux des ténèbres et de la mort. Il est allumé solennellement au début de la veillée pascale en dehors de l’église, puis les fidèles entrent dans l’église derrière lui. Il évoque alors la colonne de feu, la nuit, et de nuée, le jour, qui guidait les Hébreux dans leur marche à travers le désert. Les fidèles portent eux-mêmes un cierge allumé au cierge pascal, qui rappelle leur baptême. Jusqu’à la Pentecôte, le Cierge pascal sera allumé à toutes les messes.

Sur le Cierge pascal on retrouve toujours la croix, l’Alpha et l’Oméga, le millésime de l’année (en général dans les quartiers formés par les branches de la Croix). Le Christ est l’Alpha et l’Oméga (cf. Apocalypse 21,6 et 22,13) : il est au commencement et à l’aboutissement de toute chose en particulier de nos vies. Il est aussi présent, ressuscité, maintenant. Le Cierge pascal est allumé aux baptêmes et aux obsèques. L’Alpha et l’Oméga y sont alors particulièrement significatifs.